Le 20 décembre 2021, l’institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) a publié les résultats de son étude sur l’attractivité des métiers liés à l’entraînement des chevaux de course. Le marché de l’emploi est très en tension dans la filière.

Près de 900 personnes ont été consultées dans le cadre de la réalisation de l’étude sur l’attractivité des métiers liés à l’entrainement des chevaux de courses. Apprentis, salariés en poste, salariés reconvertis, entraîneurs, ont partagé leur expérience. Objectif de l’étude : quantifier et expliquer les flux de salariés, comprendre les freins à la formation et à l’emploi et enfin identifier les leviers prioritaires de revalorisation des métiers et plus particulièrement ceux de cavaliers d’entraînement, de lads-jockeys et lads-drivers.
Première enseignement partagé : l’emploi en tension n’épargne pas la filière équine. Ce phénomène est d’ailleurs renforcé dans les secteurs davantage touchés par la pénibilité des métiers (BTP, restauration…).
Les candidats tiennent donc le marché de l’emploi : il y a plus d’offres d’emploi qu’il y a de nombre de candidats. Cette situation peut notamment s’expliquer par la densification du travail avec la multiplication des réunions ou l’arrêt de la coupure hivernale. La trop faible transformation du travail est aussi une cause. C’est un secteur de métiers manuels où la mécanisation des tâches n’est pas aisée.

 

Important turn over

Et un cercle vicieux se met en place ; la tension entraînant de la tension. La filière souffre ainsi d’un important turn over. 30 % des salariés ne savent pas s’ils seront dans le métier d’ici 5 ans et 20 % pensent le quitter. Pour les employeurs, plusieurs pistes doivent être suivies. Ils souhaitent investir sur la formation qui est un vecteur de durabilité dans le métier. La question du management est centrale : des modules de formation pour les entraîneurs sont à imaginer.

Agir sur le quotidien

Il est nécessaire d’agir sur le quotidien des salariés : anticiper les plannings, organiser des congés de deux jours consécutifs en semaine, décaler les horaires des centres pour des prises de postes moins matinales. Autant de pistes pour permettre une meilleure articulation entre vie professionnelle et vie privée. Enfin, la féminisation du secteur représente un atout qu’il faut accompagner. A court terme, certains employeurs pourraient se tourner vers des recrutements à l’étranger. Les métiers en tension permettent cette possibilité. A long terme, la volonté collective est plutôt d’améliorer la situation et de redynamiser cette filière.

 

Informations sur ifce.fr

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