Le SNMP obtient l’assurance que les engins mobiles de fond pourront continuer à évoluer dans les aires marines protégées.
“La France ne prendra aucune mesure générale d’interdiction des engins de fond dans l’ensemble des ses aires marines protégées“. Dans une lettre en date du 2 avril adressée au président du CNPMEM, le secrétaire d’Etat à la Mer s’engage à ne pas appliquer les recommandations du Plan d’action de la Commission européenne.
Depuis dimanche le 23 avril, les pêcheurs et notamment ceux du SNMP ont mené des actions pour interpeller sur cette interdiction possible. Ils ont ainsi organisé des journées dites “filières mortes” durant toute la semaine.
Une délégation de représentants professionnels menée par le CNPMEM et accompagné par le ministre, Hervé Berville, ont finalement eu une entrevue avec le commissaire européen Sinkevicius, dimanche 2 avril. Les représentants, cartes à l’appui, ont expliqué l’impact du Plan d’action de la Commission publié le 21 février.
Le commissaire a indiqué que ce plan était conçu comme une méthode de dialogue avec les Etats-membres mais n’imposait rien. Il a confirmé que ce plan, en aucun cas, ne conduisait à l’interdiction des engins mobiles de fond dans les zones Natura 2000 en 2024 et les autres aires marines protégées en 2030. Il s’est engagé formellement à ne présenter aucun règlement en ce sens. Les représentants du CNPMEM ont pris acte de cet engagement.
Courrier du ministre
Pour rassurer les marins pêcheurs, les représentants ont insisté pour avoir un courrier du ministre sur ce point et sur les autres demandes des pêcheurs. Celles-ci portent notamment sur une simplification des démarches administratives et le paiement des aides financières aux pêcheurs.
Les représentants des pêcheurs notamment ceux de la CFTC, via Bruno Dachicourt, vont s’assurer du respect des engagements. Les pêcheurs le souhaitant ont d’ores et déjà repris la mer.
Enfin, la section pêche du syndicat européen des transports va relayer le mouvement pour les pêcheurs des autres Etats membres.