Le SNMP CFTC a participé à une série d’actions en mer, le vendredi 26 novembre 2021, pour manifester contre le blocage de l’octroi des licences de pêche par Londres et Jersey.
Près de 250 demandes de licences de pêche étaient toujours en attente fin novembre 2021.
A l’appel du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPEM) et des comités régionaux de Bretagne, Normandie et des Hauts-de-France, les pêcheurs français se sont donc, une nouvelle fois, mobilisés vendredi 26 novembre.
Le 24 décembre 2020, le Royaume-Uni et l’Union européenne concluaient un accord de commerce et de coopération. Un an après, la situation devient intenable pour les pêcheurs et les place dans une position de grande fragilité.
Dans son communiqué, le CNPEM précise que « depuis le début, les professionnels ont pourtant joué le jeu : ils ont répondu à toutes les demandes d’informations et accepté, dans un souci d’apaisement, le maintien des discussions à un niveau technique, le retour à la table des négociations, et l’absence de mesures de rétorsion. »
Les pêcheurs ont également manifesté car ils craignent que « l’obstruction britannique n’affecte d’autres négociations à venir. Celles-ci concernent “la définition de la méthodologie pour les navires de remplacement, des niveaux de quotas sur les stocks partagés avec le Royaume-Uni... »
100 marins à Calais
Le SNMP CFTC a, pour sa part, organisé le blocage du port de Calais de 12h à 13h30. Six navires de pêches ont, malgré des conditions météorologiques difficiles, perturbé le départ et l’arrivée des ferries. L’action s’est poursuivie par le blocage des accès entrants et sortants du fret d’Eurotunnel de 14h à 16h. Plus d’une centaine de marins pêcheurs étaient présents.
La mobilisation se voulait symbolique et non-violente. Toutes les dispositions ont été prises pour assurer le bon déroulement du mouvement. Si les revendications des pêcheurs venaient à ne pas être entendues, il serait alors envisagé de transformer ce « coup de semonce » en d’autres types d’actions.
A suivre.