Syndicat CFTC-AGRI Aura : "le dialogue est la meilleure façon de faire bouger les situations"

Portrait du syndicat CFTC-AGRI Auvergne Rhône Alpes (Aura) avec son président Didier Moguelet.

Pouvez-vous nous dresser le portrait de votre syndicat ?

Le syndicat CFTC-AGRI Auvergne Rhône Alpes rassemble aujourd’hui neuf sections. Il est composé de salariés des services agricoles comme Groupama, le Crédit agricole et les chambres d’agriculture, de la production agricole (HM Clause), de coopératives (Sodiaal), de la forêt (ONF), du paysage (Terideal) et du bois (Bois du Dauphiné, Alpes énergie bois). Le syndicat couvre une quinzaine de départements de Bourges aux Alpes. Nous sommes unis autour des valeurs de la CFTC ; le dialogue est la meilleure façon pour faire bouger les situations. Notre leitmotiv est de donner envie de s’engager et apporter du sens à nos actions.

Le syndicat connaît un renouveau ?

En effet, j’ai repris en main le syndicat en mai 2019. Le challenge était fort. Issu du milieu associatif, j’aime fédérer autour d’un projet. J’étais, bien entendu, en lien avec Alain Pillon, le précédent président ; l’idée était d’être dans la continuité et de développer.

La préparation des élections CSE de Groupama a été l’occasion de relancer le syndicat. Pour constituer des listes, nous sommes allés à la rencontre des gens. Nous avons contacté les adhérents et les sections syndicales. La CFTC-AGRI a enregistré un bon score aux élections avec 26 % des voix. Nous avons enclenché la dynamique pour redonner une âme au syndicat. Aujourd’hui, nous comptons cinq fois plus d’adhérents, on valorise l’esprit d’équipe et le travail en commun.

Quelles sont vos recettes ?

On fonctionne avant tout par rencontres. Assemblées générales, dîners, débats sur les retraites ou sur le handicap, séminaires, nous multiplions les occasions pour rencontrer les salariés. Nos adhérents sont contents de savoir que le syndicat est actif. C’est une preuve de dynamisme et cela peut donner envie de s’engager. Et dans le syndicat, il y a de la place pour tout le monde. Nous sommes également là pour entendre les gens et capter les besoins. Faire un retour après une interrogation, même si on ne résout pas le problème à 100 %, c’est donner du sens à notre présence. Et on se souvient de nous.